Ils arrivent dans l’entreprise avec leurs idées et de nouveaux comportements. Quels avantages celle-ci peut-elle en retirer ? Une opinion de Jean-Louis Festeraerts, Managing Director de Foster & Little et Coordinateur scientifique du diplôme en gestion d’entreprises d’ICHEC-Entreprises.
Ils ont aujourd’hui 30 ans et moins et débarquent dans les entreprises. Ils sont nés à la fin des années 70 et dans les années 80, ont grandi devant un ordinateur, une souris à la main, et sont habitués à manifester leurs opinions. Surtout sur le Web, mais aussi ailleurs Cette nouvelle génération est appelée “Y” car elle suit la génération “X” qui regroupe des personnes nées entre 1960 et 1980. Celle-ci suit, à son tour, les baby boomers qui ont, eux, aujourd’hui, grosso modo entre 45 et 65 ans. On appelle également les collaborateurs de la génération “Y” : les Milleniums, les Digital Natives ou encore les Years. Et la venue de cette nouvelle génération n’est pas sans causer certains remous dans l’entreprise car si “Y” se prononce “why” en anglais, ce n’est pas pour rien.
Cette nouvelle génération a, en effet, aussi la propension à toujours poser des questions, n’hésitant pas à remettre en cause non seulement les process, mais également la hiérarchie. Ce qui n’est évidemment pas pour plaire à la plupart de leurs aînés en général et des managers en particulier. Des études sont menées aussi bien par les universités européennes (1) et américaines (2) que par les entreprises privées (3) pour essayer de mieux comprendre les attentes de cette nouvelle génération. Et ces études nous apprennent que cette génération a non seulement besoin de comprendre le pourquoi de ce qui lui est demandé, mais désire aussi travailler dans des sociétés dont les valeurs s’inscrivent dans une certaine éthique.
S’ils sont moins motivés par l’argent que leurs prédécesseurs, ils veulent, par contre, trouver un certain plaisir sur le lieu de travail. Enfin, ils recherchent un équilibre entre leur vie privée et leur activité professionnelle. Autant d’éléments qui ne devraient a priori en rien favoriser la réussite des projets en cours. D’autant que les projets n’avaient pas besoin de cela.